Jour 9 : “Un moment authentique” - Day 9: « A moment of authenticity »
Nous avons commencé les cours à l’Institut et à onze heures tout le monde s’est mis en marche pour rejoindre le café internet et finir notre cours de vendredi. Nous n’avions pas assez d’ordinateurs, certains ne fonctionnaient pas où les pages se téléchargeaient très lentement mais finalement chacun a réussi à créer son adresse mail. Nous nous sommes demandé si la formation était appropriée pour certains élèves déjà expérimentés mais il n’est pas seulement question d’apprendre mais aussi d’être capable de transmettre les informations à d’autres personnes par la suite et cela leur donne l’occasion d’être sur internet gratuitement.
Cette après-midi nous avons rendez-vous avec un des artistes, Salomon Yokossi, Yokossi étant le nom du quartier de Natitingou où il est né et réside encore, c’est là que nous le suivons.
L’endroit est charmant, des petites rues, une ambiance familiale, du calme, de beaux Baobabs. Ils ont leur propre cimetière et nous sommes présentés au doyen du quartier avant l’aller plus loin dans la visite. Norbert Pamapangou dit Sanni, un autre élève, qui est peintre et guitariste, nous accompagne car il vit dans le même quartier. Nous visitons leurs ateliers respectifs, de petites chambres où ils résident également. Cependant personne ne semble vivre réellement seul ici. Salomon a des enfants qui ne sont pas loin de là, plusieurs générations sont ensemble mais chacun a son espace.
Leurs œuvres sont chargées de revendications, et d’interrogations sur l’avenir de l’Afrique. Bien sûr la communication en général et l’informatique en particulier sont très importants car chacun est conscient qu’ils peuvent jouer un grand rôle dans le développement de la région.
Salomon sort toutes ses toiles, il s’exprime sur des moments de vie, il y est question de trahison, ou encore d’obsession pour l’argent. Il espère être sélectionné pour exposer à Paris à la fondation Cartier dans un prochain concours.
Ils nous parlent de leurs vies et de leurs attentes, nous repartons avec la satisfaction d’avoir vu un peu du vrai Natitingou et d’avoir un vécu un moment authentique.
We started to study at the Institute until 11A.M. then we all walked to the Internet café to finish Friday’s course. We did not have enough computers and it took forever to download pages but in the end everyone was able to create a personal email address. We wondered if the course was appropriate for some of them who were very experienced already but they also want to be able to teach what they learn to other people after our departure and it was the occasion for them to go on the Web for free.
In the afternoon we met Salomon Yokossi, Yokossi being the name of the neighborhood he was born in and where he still lives. We followed him there and the place was charming; tiny streets, a quiet family atmosphere where you can see old Baobabs. They have their own cemetery and we were introduced to the place’s elder before going any further.
Norbert Pamapangou also known as Sanni, another student who is also a painter and a guitar player joined us because he also lives in Yokossi. We had a look to their studios, tiny rooms where they also sleep but it does not look like anyone really lives on his own here. Salomon has children who stay nearby, several generations are gathered but each of them seems to have his own space.
Their work is loaded with claims and questions about the future of Africa. Of course communication in general and I.T. in particular are very important because everyone knows it can play an important part in the development of the region.
Salomon put all his canvas outside. They are about life moments and also treachery or obsession for money. He hopes to be selected during a future contest which would enable him to be part of an exhibition in la fondation Cartier in Paris.
We talked about their lives and expectations and left with a lot of satisfaction in our hearts because we had the feeling we had seen a little of the real Natitingou and had just lived a moment of authenticity.